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Les jours pressés, on préfère parfois que les plus petits touche-à-tout expriment tout leur art sans risquer de les voir nous filer entre les doigts avant que nous n'ayons eu le temps de les débarbouiller.

Pourquoi se priver d'être créatif ces jours là ? Voici 2 manières de poursuivre nos ateliers peinture sans risquer la moindre tache maladroite. Ces ateliers conviendront aussi parfaitement aux enfants hyper sensibles quant à la propreté de leurs mains comme ce fut le cas de ma fille à une époque. Et puis, ce sont aussi 2 façons d'explorer la peinture par des chemins dérivés pour sortir un peu du cadre et penser au delà des pinceaux.

1.Les couleurs tactiles

  1. Collez un sac de congélation à l'épaisseur bien solide sur un carré de carton.
  2. Sélectionnez les peintures de leur choix à faire couler par petites doses dans le sac. -Ajoutez quelques paillettes ou autres trésors tels que des découpages en mousse ou des lentilles que les enfants auront plaisir à traquer du doigt.
  3. Chassez l'air du sac avant d'en zipper la fermeture et de la consolider à l'aide d'un gros ruban adhésif.
  4. Découpez un cadre dans un autre support papier assez rigide et fixez-le au dessus du sac de congélation.

À présent, laissez votre enfant travailler à cette œuvre éphémère et mouvante des couleurs tactiles mais non tachantes. On peut y apprendre le mariage des couleurs, tracer les lettres de son prénom, effacer du plat de la main, recommencer.

Une fois le petit cadre conçu, il pourra être utilisé de nombreuses fois sans que la peinture ne sèche dans son sac hermétique.


2. La grande valse des couleurs

Votre enfant s'est peut être un jour découvert une passion pour l'essoreuse à salade. C'est le cas de mon fils de 5 ans. Il fut d'autant plus amouraché de cette fabuleuse invention, le jour où après avoir déposé un cercle de papier assez rigide du même diamètre que le contenant découpé en son centre, ainsi que deux autres rectangles pour en recouvrir les parois intérieures, je l'ai invité à y déposer les couleurs de son choix, ainsi que quelques paillettes et des formes en mousse, avant d'en remettre le couvercle et de faire valser furieusement le tout.

Mon fils est assez grand pour verser ces ingrédients "potion magique" lui même et pour ouvrir et fermer le couvercle, mais pour les plus jeunes, songez à fixer le couvercle avec du ruban adhésif pour que cet atelier tienne ses promesses "no mess" de spin art sans taches. L'enfant aura alors tout le loisir de faire valser le tout sans vous angoisser. L'œuvre ainsi créée dans le mouvement ne sera à aucune autre pareille.

Ravi par son nouveau pouvoir centrifugeur, mon fils demanda à répéter l'opération et nous expérimentâmes à l'aide de différentes textures de peinture : après l'acrylique, la gouache pure, puis la gouache diluée dans un fond d'eau etc... Les couleurs ont parfois du mal à se répartir sur le papier et c'est un constat auquel nous continuons de réfléchir. Je me suis alors souvenue de ses jeux préférés pour conclure qu'avec quelques billes, la peinture gagnerait peut être en portée sur le papier. Sa course dans l'essoreuse captiverait en tout cas, à coup sûr, tous les enfants. À tenter!

Pour ceux qui souhaiteraient garder une trace de cette oeuvre éphémère, il est possible de glisser une feuille de papier rigide du même diamètre que le sac à l'intérieur de ce dernier et d'y déposer la peinture avec parcimonie afin de ne pas trop en abîmer les fibres. Une fois l'activité terminée, ouvrez votre sac à l'aide de ciseaux, retirer la feuille et ta-dah!

N'hésitez pas à nous faire part de vos expériences et suggestions. Happy spotless painting!